Le Collectif Eco-Solidaire supporte le mouvement Zéro Déchet, "zero waste". Que ce soit à Taïwan ou en Corée du Sud, nous souhaitons populariser ce mode de vie qui réduit l'impact écologique à l'échelle individuelle et collective.
Débuter avec le zéro déchet semble être mission impossible. Surtout dans des pays comme la Corée du Sud et Taïwan où les produits consommés sont sur-emballés. Pour bien débuter, il faut avoir conscience des enjeux du zéro déchet, mais aussi accepter le fait que l’on vive dans une société où la surconsommation prend le dessus sur l’expérience, et où la facilité et la convenance sont les clés du marketing.
Alors, dans cette société qui joue sur nos cordes sensibles, qui, grâce à des slogans percutants, nous promet un monde toujours plus facile, il est difficile d’être parfait.e. Il est difficile de se limiter lorsqu’on voit tout autour de nous l’extravagance attirante des supermarchés et de centres commerciaux.
Il faut se rappeler : le premier pas vers le zéro déchet est d’avoir conscience de ce qu’on fait, tout en ayant la volonté de s’améliorer en acceptant ses propres limites. Ce monde n’est pas (encore) parfait.
Objectif zéro déchet
Pour résumé : le but du zéro déchet est de ne pas produire aucun déchet. C’est aussi simple que cela. Un déchet, c’est élément qui est destiné à l’abandon.
Le concept du zéro déchet est à la croisée des chemins avec celui de l’écologie et du minimalisme. Adopter un mode de vie zéro déchet, c’est réduire sa consommation, retourner à l’essentiel, consommer de manière alternative, refuser l’inutile, acheter en vrac, ne rien acheter de neuf, et acheter local.
L’objectif est la réduction de son impact écologique direct (emballages, produits ménagers toxiques…) et indirect (émissions carbones, exploitation des ressources naturelles…).
L’esprit zéro déchet se retrouve chez soi et à l’extérieur, au quotidien ou en voyage … Il faut faire certes des efforts, au début, pour arriver à changer ses habitudes et ne pas tomber dans les nombreux pièges. Mais finalement, on s’adapte, on se prépare, on s’organise un peu plus.
Pourquoi s’embêter ?
Réduire son impact écologique
Chaque petite action importe beaucoup. Si nous voulons protéger l’environnement, il faut commencer par changer nos propres habitudes.
Faire des économies
Le mode de vie zéro déchet implique une consommation plus consciencieuse et moins effrénée. Les conséquences sur nos dépenses sont visibles. Car être zéro déchet, c’est tout simplement moins acheter.
Diminuer les risques pour la santé
Le mode de vie zéro déchet nous interroge tous les jours sur les produits que nous consommons, surtout pour notre alimentation et notre hygiène.
Réduire nos déchets vise un retour à la consommation locale et à l’achat directement aux producteurs et artisans. Connaître l’origine de nos produits et savoir comment ils sont fabriqués permet d’adopter des habitudes alimentaires beaucoup plus saines.
Pour l’hygiène, la fabrication des produits d’entretien et corporels à la façon zéro déchet inclue beaucoup moins d’ingrédients et surtout exclut substances toxiques comme les perturbateurs endocriniens. Il existe sur internet de nombreuses recettes pour faire soi-même nos produits ménagers et éviter la contamination involontaire de notre maison et de notre corps.
Revenir à l’essentiel
Avoir moins. Être, vivre, savoir plus. Le zéro déchet, anticonsumériste, refuse l’aliénation au travers de la surconsommation. Attacher moins d’importance à la consommation permet aussi de se re-concentrer sur notre temps à nous, partager des expériences de création plutôt que de consommation.
Les règles du zéro déchet
Les règles ci-dessous énumèrent les comportements principaux à adopter lorsque l’on veut éviter de consommer et produire des déchets. Elles sont classées dans l’ordre du possible. (Si pas possible de faire la première règle, alors appliquez la suivante …)
Refuser
C’est la première règle. Le principe est simple : refuser de consommer des déchets.
Pour cela, il faut refuser le superflu et les objets à usage unique. Refuser des produits, des objets, des éléments du quotidien qui sont voués à devenir des déchets. Il faut pour cela être vigilant, car parfois ceux-ci s’incrustent dans notre vie sans notre accord !
Par exemple, refuser les pailles et les gobelets jetables (même recyclables, même en papier), les échantillons gratuits, les prospectus et les magazines gratuits dans la rue, refuser d’acheter ses fruits et légumes sous emballage …
Réduire
Réduire sa propre consommation. Là, le zéro déchet s’inspire du mouvement minimaliste. Réduire, c’est acheter moins et consommer mieux. Notre consommation doit correspondre à nos besoins réels.
Ai-je vraiment besoin d’acheter une 14ème paire de chaussure ? D’acheter une crème hydratante pour le nez, une crème hydratante pour les oreilles et une dizaine de produits d’entretien ?
Réduire, c’est aussi consommer de manière intelligente. L’achat d’une gourde que j’emporte avec moi, ne vaut-il pas mieux que l’achat de milliers de bouteilles en plastique ?
Réduire s’applique aussi à des comportements : réduire ses trajets en avion et en voiture, privilégier les trajets en train ou en covoiturage.
Réutiliser
Réutiliser les objets est une manière de prolonger leur vie. C’est, par exemple, récupérer les bocaux en verre pour stocker ses aliments, réutiliser l’armoire de grand-maman, réutiliser sa gourde, dire au revoir aux lingettes jetables et bonjour aux serviettes réutilisables …
Mais c’est surtout penser à acheter d’occasion. Et ne rien acheter de neuf ! Réutiliser, c’est une façon durable d’avoir de nouveaux objets (de nouveaux vêtements pour les enfants, ou ma « nouvelle » robe pour le mariage de ma cousine…)
Réparer
Réparer semble aujourd’hui insensé. Oui, réparer est généralement plus onéreux que de racheter. C’est l’absurdité de notre société de consommation et de la croissance forcée.
Pour les intéressés, apprendre à réparer. Pour les personnes moins manuelles, il s’agit de faire réparer.
Recycler
Recycler n’est pas une solution. Devoir recycler est la conséquence de l’impossibilité d’avoir refusé, réduit, réutilisé ou réparé l’objet en question. C’est le dernier recours ….
C’est une solution imparfaite qui certes, est plus écologique que ne pas le faire, mais reste couteuse en énergie.
Composter
Composter est aussi une action que tout le monde peut mettre en pratique ! Installer un composteur chez soi, que ce soit dans son jardin, sur son balcon ou dans son appart, est accessible à tous ! Un compost bien fait ne sent pas mauvais.
Cela permet de ne pas gâcher les déchets d’origine alimentaire. Et pour les amoureux du potager, cela est bien utile !
Comment s’y mettre ?
Débuter par ce qu’il vous semble le plus facile et le plus accessible. Pour cela, analyser sa propre production de déchet. Où consomme-je le plus de déchets ? Dans la cuisine ? La salle-de-bain ? A l’extérieur ?
Sur une semaine, tentez d’observer vos habitudes, posez vous la question à chaque déchet consommé : puis-je faire autrement ?
Puis, relevez des défis : 1 semaine sans café à emporter ! 1 mois sans paille ! etc …
Comment débuter avec le zéro déchet ?
Découvrez les 8 conseils de Jérémie Pichon, auteur de la Famille Zéro Déchet, Ze Guide