Comment la Corée du Sud gère la pandémie du Covid-19
Une analyse clinique de la gestion étatique de la pandémie COVID-19 par la Corée du sud.
La pandémie mondiale dénommée COVID-19 induite par l’apparition d’un nouveau type de coronavirus (SARS-CoV-2) bouleverse le quotidien de populations entières dans le monde. Les chiffres donnent le vertige. Début mai, près d’une personne sur trois sur la planète était contrainte de rester confinée chez elle. Plus de 3,5 M de personnes ont été infectées et près de 250 000 sont décédées. Les conséquences économiques et sociales induites par cette crise sanitaire majeure seront considérables et il est à ce jour difficile de prédire l’impact de cet événement sur le monde d’après.
L’épidémie de Covid-19 en Corée
Apparu à Wuhan en Chine en Décembre 2019, le virus s’est rapidement répandu au-delà des frontières du pays et la Corée du sud fut l’un des premiers états impactés. La mobilisation extrêmement réactive et les solutions mises en oeuvre ont permis de juguler l’épidémie en à peine quelques semaines et de la maintenir sous contrôle avec un taux de létalité extrêmement faible.
En date du 08 mai, le pays comptait 10810 cas confirmés pour 256 décès. Ce bilan est d’autant plus remarquable qu’il fut obtenu sans confinement de la population ni fermeture des frontières. De fait, le modèle coréen de gestion du COVID 19 schématiquement résumé par le triptyque “dépistage-traçage-isolement” semble constituer une réponse appropriée à la crise. Le contraste avec les ravages provoqués par le virus en Occident ( près de 70 000 décès aux Etats-Unis, 29 000 au Royaume-Uni et en Italie, environ 25 000 en Espagne et en France) est saisissant et doit nécessairement interpeller l’observateur curieux. Comment expliquer une telle différence d’impact?
Comment la démocratie coréenne a dompté le Covid-19 ?
François Amblard, physicien et biologiste, est installé en Corée du sud depuis 2015 où il exerce en tant que Distinguished Professor dans le département de Physique et celui des Sciences de la vie à l’UNIST (Ulsan National Institute of Science & Technology, Corée du Sud), en détachement du CNRS. Egalement membre du Collectif Eco-Solidaire Corée-Taiwan, il remettait le 15 avril 2020 aux autorités françaises compétentes la première livrée d’un rapport extrêmement détaillé précisant les modalités d’actions de la stratégie sud-coréenne.
Cette contribution, factuelle et clinique, éclaire le lecteur sur un certain nombre de facteurs déterminants qui ont contribué à faire de la stratégie sud-coréenne une solution gagnante pour endiguer le virus. Balayant les préjugés et fausses analyses qui annoncent l’incapacité à transposer ces modalités en France sous des prétextes fallacieux, ce rapport est une invitation en filigrane à une profonde remise en question de la gouvernance en France en période de gestion de crise.
Le Collectif est heureux de vous proposer la lecture de ce rapport dans son intégralité ainsi qu’un entretien vidéo avec son auteur.
Pour aller plus loin
Lire le rapport complet sur la gestion du Covid-19 par la Corée du Sud.
La gestion de la crise du COVID-19 par la Corée du sud, un exemple à suivre ?
Le Collectif Eco-Solidaire Corée Taïwan remercie chaleureusement l’un de ses membres, François Amblard, de lui avoir accordé un entretien exclusif dans lequel il fait part de ses observations quant à la gestion de la crise du COVID-19 par la Corée du sud. Retrouvez ici un bel exemple de contribution de qualité de la part d’un chercheur français vivant à l’étranger, dans le but d’informer au mieux ses concitoyens.